Les professionnels des auto-écoles font face à un choix important en matière de certification : le label qualité des écoles de conduite et la certification Qualiopi. Chacune de ces certifications a ses propres objectifs et avantages, essentiels à comprendre pour assurer la reconnaissance de votre enseignement et les leviers économiques à mettre en place.
Créé en février 2018, suite à un arrêté gouvernemental initié par la DSR, ce label a pour objectif principal de garantir la qualité de l’enseignement dispensé. Il est exclusivement réservé aux auto-écoles. Les critères d’évaluation incluent la pédagogie, les compétences des formateurs, les ressources matérielles disponibles, et les taux de réussite aux examens.
Les avantages de ce label sont multiples :
- Renforcement de la réputation : Le label est un signe de confiance pour les clients potentiels, indiquant un haut niveau de service.
- Amélioration de la pédagogie : Il encourage les auto-écoles à adopter des méthodes d’enseignement efficaces et innovantes.
- Accès à de nouvelles offres pour les élèves :
- Permis à 1€
- Formation passerelle B78
- Formation remorque B96
- Formation post-permis
La Certification Qualiopi :
Apparu en 2021, Qualiopi s’adresse à tous les types d’organismes de formation, y compris les auto-écoles. Elle vise à certifier la qualité du processus de formation mis en place, selon des critères définis par le Référentiel National Qualité (RNQ). Les avantages de Qualiopi comprennent :
- Éligibilité aux financements publics : Elle permet aux auto-écoles certifiées de proposer le financement des formations au permis de conduire B, B1, BE, B96, A1, ou A2 via le CPF, depuis le 1 janvier 2022.
- Reconnaissance nationale : La certification est reconnue sur tout le territoire français, ce qui peut aider à attirer une clientèle plus large.
- Démarche qualité globale : Elle incite à une amélioration continue de l’ensemble du processus de formation.
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Points communs et différences :
Points communs
- Ils s’inscrivent tous deux dans une démarche d’amélioration continue et de qualité des formations dispensées.
- Le label et le Qualiopi reposent également sur une démarche volontaire des écoles de conduite.
- Ils reprennent dans l’ensemble les mêmes critères de qualité : transparence, qualité, adéquation des formations à son public, suivi, et appréciations.
- Ces deux certifications reposent sur le processus de certification avec la même durée, à savoir 3 ans. Ils nécessitent un audit initial, un audit de surveillance à mi parcours et un audit de renouvellement arrivé à échéance.
Différences
Le label QAE, spécifique à l’activité auto-école, est plus précis avec des éléments supplémentaires attendus :
- La garantie financière est obligatoire pour les établissements souhaitant accéder à la labellisation. Avec une réelle volonté de protection des élèves durant leur formation, cette garantie est un des premiers éléments attendus du label QAE.
- L’auto-école doit fournir, avant signature du contrat, une proposition (devis) détaillée et chiffrée de la formation proposée, faisant apparaître le contenu de l’offre sur la base de l’évaluation, réalisée préalablement, et les coûts unitaires de chaque prestation complémentaire en cas de nécessité de dépassement de cette offre.
- L’école de conduite fait accompagner ses élèves à l’examen pratique exclusivement par un enseignant habilité.
- L’affichage des modalités d’organisation des formations théoriques et pratiques (horaires des cours, distanciel / présentiel, collectifs, etc…)
- L’auto-école doit disposer d’un site Internet ou d’une page Internet reprenant l’ensemble des informations devant être mises à la disposition du public (informations concernant les sous-critères 1.2, 1.3, 1.4, 1.6, 1.7, 2.2, 3.1, 7.4 ainsi que les différents modes de financement).
Conclusion :
Le label qualité des écoles de conduite et la certification Qualiopi offrent chacun des avantages distincts. Comprendre ces différences est crucial pour les professionnels des auto-écoles désireux de valoriser leur enseignement et d’élargir leur portée sur le marché de la formation à la conduite.
Même si ces démarches ne sont pas obligatoires, la politique gouvernementale actuelle incite de plus en plus à la labellisation et la certification, en témoignent les nouvelles règles de calcul des ETP qui pénalisent les établissements non labellisés.
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